Isabelle Talamon et l’école de Paris . . .

Dans les dix premières années du XXè siècle, plusieurs peintres connus et reconnus, ont ressenti le besoin d’exprimer une nouvelle réalité poétique. Mais c’est d’abord André Warnod, peintre et critique d’Art, qui inventa le 27 janvier 1925 dans la revue « Comédia », l’expression : « Ecole de Paris* ». Celle-ci désignait les artistes étrangers qui étaient attirés par la liberté et le rayonnement qu’offraient Paris au début du XXè siècle ; parmi ceux-ci, Picasso, Chagall, Braque, Vlaminck, Utrillo, Van Dongen, Survage, Soutine, Pascin et Foujita qui se retrouvaient à Montparnasse.

Ils étaient venus pour connaître, rencontrer et se faire connaître des peintres français. Puis dans les années 40-50 vint la deuxième vague, au sein même de l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris.

Les peintres français Chapelain-Midy, Brianchon, Le Gueux et Souverbie créaient et installaient leurs ateliers pour enseigner et pérenniser « l’Ecole de Paris ». Dès lors, plusieurs générations d’artistes sont influencées.

Entre le jardin du Luxembourg et Montparnasse, son enfance et son adolescence se déroulent dans une famille littéraire et artistique, ua cœur du Quartier latin.

C’est donc au milieu de nombreuses galeries d’Art que , tout naturellement, dès l’âge de 10 ans naquit sa vocation : être peintre. Sa rencontre avec l’œuvre de Bonnard sera déterminante. « …les modes et les chapelles ne m’ont jamais influencée, dit-elle. A l’inverse, le rêve et l’émotion sont mes vrais valeurs… et la critique française ayant toujours reconnu Maurice Brianchon, élève de Bonnard, comme l’un des maîtres responsables du retours aux valeurs figuratives traditionnelles, il était naturel que reçue à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, je choissise l’atelier Brianchon !… »

Quelques années plus tard, Isabelle Talamon sera invitée à exposer à l’Orangerie du Sénat, Jeanne Warnod, devenue à son tour critique d’Art au Figaro, écrira ces lignes : « Isabelle Talamon, qui fut l’élève de Brianchon à l’Ecole des Beaux-Arts à Paris, a très tôt su se soustraire à l’influence de son maître pour acquérir une personnalité certaine. Qu’elle nous offre des paysages du Val-de-Loire, des portraits de jeunes filles ou des nus, elle y manifeste à chaque fois sa sensibilité. A la fois sobre et dépouillée, sa peinture sait jouer de l’arabesque et de la lumière pour exprimer la vie secrète des êtres et des choses. A travers une gamme de teintes claires, Talamon traduit, que ce soit dans ces huiles, ses lièges ou ses aquarelles, le charme, la tendresse, la joie. »

Je vais toujours « croquer » sur place en France ou à l’étranger tous les personnages connus ou anonymes « qui peuplent mes toiles »

Références
http://isabelletalamon.fr/